Question(s) de femme(s)?!

S’investir en politique offre l’opportunité de prendre part à des débats, conférences ou autres présentations, souvent suivis d’un échange de questions/réponses avec l’auditoire.
IMG_6639

S’investir en politique offre l’opportunité de prendre part à des débats, conférences ou autres présentations, souvent suivis d’un échange de questions/réponses avec l’auditoire. L’expérience acquise lors de la campagne aux élections fédérales 2019 m’a permis de mettre le doigt sur un concept qui m’était complètement étranger jusqu’ici et dont je souhaiterais vous faire part suite à la journée internationale des droits des femmes : « la question de femme » ! 

En effet, jusqu’à ce jour, j’ai eu à de nombreuses reprises l’étonnement d’avoir affaire à divers modérateurs (désespérément) à la recherche d’une question de femme pour clore le débat. Comme si dans une assemblée de citoyens, les femmes attendaient patiemment qu’on leur donne la parole pour (enfin) pouvoir poser une question. 

C’est l’excellent film « Citoyen Nobel », que j’ai eu le plaisir de découvrir récemment, qui m’a réellement fait prendre conscience de l’ironie de la situation. En plein échange avec de jeunes citoyens, Jacques Dubochet se lance en quête d’une question féminine.

 

Comment quelqu’un de si brillant et engagé pour l’égalité accepte-t-il de recourir à un tel artifice ?

 

Mon point de vue est qu’en tant qu’individu, si j’ai une question à poser, je la pose. Le fait de s’exprimer (ou non) n’a à mon sens pas de lien avec le genre et ceci ne devrait en aucun cas être relevé publiquement. Messieurs, vous qui souhaitez accorder un traitement égalitaire aux membres de notre société, considérez simplement les questions comme des questions d’individus au sens large. À nous tous d’éduquer nos filles comme nos garçons pour qu’ils se sentent à l’aise en public et posent spontanément les questions qui les intéressent.